Cette fois ça y est : je change tout.
Enfin, presque tout. Car une fois encore, on dirait un coup de balai, un grand nettoyage, un courant d'air frais, de la place faite pour du neuf. Ce n'est jamais que la cinquième fois depuis que j'ai créé mon entreprise. Alors ce neuf, où est-il ? N'est-ce pas la continuation de ce que je fais déjà ? Ou même exactement la même chose ? Serait-ce plutôt comme élaguer un arbre, pour lui rendre sa force ? Vu de l'extérieur, certes. Mais de mon point de vue ceci est une nouvelle vie : la fin des engagements de soutenir les autres à mes dépens.
Comprenons-nous bien : j'ai eu entre deux et huit employés, et j'estime que (presque) chacun a mérité son salaire. Je sais que sans eux je n'aurais certainement pas pu réaliser tout ce que j'ai entrepris.
Mais maintenant, faisons les comptes : depuis bientôt deux ans, mes deux employés gagnent chacun plus que moi. Le propriétaire de mon bureau aussi. Je verse plus aux organismes sociaux et à l'Etat que ce que je perçois de mes 11 heures de travail quotidiennes. Je suis engagé sur mes biens propres à trouver près de quinze mille euros chaque mois avant de pouvoir toucher le moindre centime, et les bons mois j'arrive péniblement à 1000 Euros. Alors pourquoi ne pas tout arrêter, me mettre au chômage ? Peut-être parce que je n'en ai pas le droit... Rançon de cette si belle indépendance : quoi qu'il arrive je dois pouvoir payer tous mes fournisseurs, tous mes employés, toutes les taxes et autres contributions, fût-ce en les laissant saisir jusqu'à ma chemise, ou même celle de mes enfants !
Comprenons-nous bien : j'ai eu entre deux et huit employés, et j'estime que (presque) chacun a mérité son salaire. Je sais que sans eux je n'aurais certainement pas pu réaliser tout ce que j'ai entrepris.
Mais maintenant, faisons les comptes : depuis bientôt deux ans, mes deux employés gagnent chacun plus que moi. Le propriétaire de mon bureau aussi. Je verse plus aux organismes sociaux et à l'Etat que ce que je perçois de mes 11 heures de travail quotidiennes. Je suis engagé sur mes biens propres à trouver près de quinze mille euros chaque mois avant de pouvoir toucher le moindre centime, et les bons mois j'arrive péniblement à 1000 Euros. Alors pourquoi ne pas tout arrêter, me mettre au chômage ? Peut-être parce que je n'en ai pas le droit... Rançon de cette si belle indépendance : quoi qu'il arrive je dois pouvoir payer tous mes fournisseurs, tous mes employés, toutes les taxes et autres contributions, fût-ce en les laissant saisir jusqu'à ma chemise, ou même celle de mes enfants !
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